Black Friday…attention au lendemain et la gueule de bois de la consommation mais elle peut être salutaire !

Voilà un bon Week-End qui s’est achevé. En attendant Noël, j’ai pu visiter de nombreux sites marchands ou me balader dans les centres commerciaux, largement ouverts y compris dimanche dernier, et me faire plaisir. C’est vrai après la période Covid19 et des déplacements restreints il faut quand même vivre et s’éclater, se défouler pleinement et trouver la réponse à mes « besoins » et désirs les plus forts (et « incontrôlables »).

Quel WE ! Quelle joie ! Et quand je pense que dans 3 semaines je vais remettre ça pour Noël alors là je deviens complètement dingue. On va se marrer. Les achats réalisés avec mes crédits conso se remboursent sans douleur, même si quand je cumule tous mes prélèvements mensuels, je commence à être juste pour payer le loyer et la nourriture. Netflix, Deezer, Orange, SFR, Edf, la voiture, l’essence, etc…bref, 2/3 du budget est englouti par prélèvement le 1er du mois donc les 30 derniers jours du même mois deviennent difficiles. J’ai arrêté la nourriture Bio (habitude prise pendant le confinement) pour revenir aux produits 1er prix et je consomme moins. J’ai pourtant pris 4 kg dans les 6 mois derniers car je mange moins bien et j’ai arrêté le sport car je n’ai pas pu me soigner et me remettre d’une entorse pendant le confinement.

Bref, heureusement que Black Friday est arrivé pour me redonner le moral. Mais voilà, alors que j’écris ce message et que nous sommes maintenant 3 jours après le WE, un soir ordinaire de la semaine, je me rends compte que le plaisir a été éphémère. Une fois achetée ma nouvelle paire de chaussure puis un polo de marque et quelques autres bricoles, le plaisir promis s’est envolé. Polo et chaussures sont maintenant sur une étagère dans mon studio. Le frigo est vide lui. Je vais me commander une pizza en ligne qui va coûter bien cher mais il faut bien que je mange un truc. J’ai froid. Mon polo ne va pas me réchauffer. Mon amie est à Paris et elle ne peut pas venir ce WE en TGV (grève ou complet) et le voyage en voiture est trop onéreux. Je suis seul devant ma télé. L’information me parle des bleus au Qatar. C’est peut-être finalement la meilleure nouvelle de la journée. Engagement, détermination, esprit d’équipe…et donc victoire espérée…. J’ai déjà oublié mon polo car finalement la crise de l’énergie m’inquiète. J’aurais dû économiser et me consacrer à des plaisirs simples avec mes amis, une bonne nourriture, un verre de vin avec modération, une bonne rigolade et discussion et un bon sommeil pour la santé. Les images qui défilent maintenant à la télé parlent du changement climatique et des gaz à effet de serre. Le bilan carbone. Je me rends compte finalement que j’ai complètement raté le WE dernier. 160 € dépensés. Mal mangé. Pas de sport, pas d’ami avec qui je me sens en confiance…et tout ce que j’ai acheté va finalement contribuer à cette folie du shopping qui ne fait qu’accentuer la pollution et brûler notre énergie (ou ce qu’il en reste côté fossile) pour des plaisirs qui n’en sont pas et des besoins futiles. Je me souviens soudainement de l’oxymore de Molière : « le superflu, chose si nécessaire ». C’est si vrai, à condition que le nécessaire ne devienne pas superflu ! Quand on ne se nourrit pas correctement, que l’on ne se soigne pas bien, que la situation économique est fragile, alors une vie sobre portée sur l’essentiel et le nécessaire entourée de gens que l’on aime est probablement le meilleur WE que j’aurais pu passer et encore plus si j’avais rendu visite à mes vieux parents qui attendent Noël pour me revoir. Depuis 2 ans.

Je connais déjà mes résolutions 2023 et j’ai hâte d’aller rendre visite à ma famille. J’offrirai mon polo à mon père. Il me dira qu’il aime bien même si je verrai dans son regard son sens critique penser en silence que des polo (de grands marques) qui viennent du Bangladesh l’interrogent beaucoup… tant sur les travailleurs, la logistique gourmande de fioul et toutes ses conséquences… notamment dans un pays qui va perdre beaucoup de son territoire avec la montée des eaux et qui est pourtant déjà à la « dérive » autant socialement que sur le plan politique. Le Polo n’est sûrement pas le meilleur moyen de les aider. Ni d’aller construire des stades au Qatar. Quant aux chaussures, je vais les renvoyer à Zalando. Tout ceci consomme beaucoup de CO2 mais c’est tellement simple et possible. Quand je pense que je suis comme ces millions de personnes qui ont passé le même WE que moi alors j’ai un léger mal de tête qui s’installe. Heureusement, il est modéré. Je n’ai pas pu acheter de paracétamol (rupture dans la pharmacie en bas de chez moi). Ma boite de médicament attendra donc le cargo qui arrive au Havre ou à Marseille en provenance d’Inde ou d’ailleurs à moins que je n’aille voir sur un site en Belgique. « Non arrête » me murmure une petite voix qui s’échappe de mon esprit ! J’espère que tout le monde va réaliser que c’est une belle connerie tout ça. Où est le sens ? La météo de demain annonce que nous allons revenir à des « normales » saisonnières et qu’il fera froid et beau. Demain je suis en télétravail. Donc, avant de me mettre sur mon canapé pour bosser, je vais chausser mes baskets et faire un footing tôt le matin dans le petit bois qui n’a pas été coupé à côté à la suite d’une manifestation massive des voisins il y a quelques semaines. A la prochaine manif j’irai. 

Finalement j’aurais dû le faire la première fois.

Tout va changer. C’est mon dernier Black Friday. Promis juré. J’arrête le futur antérieur et les « il aurait fallu… » ! Demain je ferai ce que j’ai dit. Ce n’est qu’une affaire de prise de conscience et de décision.

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