1 semaine en Corée du Sud

Ce pays est un véritable concentré de vitalité, où l’énergie du peuple semble rivaliser avec la vitesse de leur Wi-Fi. Avec une population jeune et dynamique, les Coréens jonglent entre innovation technologique et traditions séculaires. En matière de santé (voir le grand-père de 72 ans en plein exercice sur la photo ci-dessous – prise à 6h30 du matin – et l’accompagnement de son épouse, sur une chaise roulante, par une aide-soignante), le régime alimentaire est un remède naturel : kimchi, thé vert (même si je n’ai pas trouvé pléthore de légumes), et jogging autour du Palais Gyeongbokgung, histoire de garder la forme et l’histoire vivante.


Leurs K-dramas nous tiennent en haleine, et leur K-pop fait bouger le monde entier. Ceci accroît le ‘soft power’ de ce pays grâce à BTS, des films, de la musique partout dans le monde, sur Netflix et dans les festivals mais aussi des très grands groupes comme Samsung.



L’économie de la Corée du Sud marche, c’est un PIB produit autour de 2000 milliards $ (le 11e plus élevé au monde) et 32 000$ par tête (vs 40 000$ en France)… Ce ‘petit dragon asiatique’ a bel et bien grandi… Belle performance comme le nombre de médaille au JO PARIS 2024 (dans le top 10) et de très belles entreprises dans l’automobile, la tech, bio tech, construction navale, armement, etc. Et il y a aussi des manifs (photos prises sur place des salariés de Samsung qui manifestent). A l’origine, le syndicat National Samsung Electronics Union (NSEU), environ 28 000 membres, qui a déclenché une grève illimitée fin juin pour obtenir des augmentations et de meilleures conditions de travail et exigé un fonctionnement plus transparent de Samsung. Avant-hier ils étaient sur le point d’avoir gain de cause…

J’ai ressenti une attention à l’autre concrète, une démocratie assez autoritaire, un caractère fort et sans détour qui se conjugue avec des émotions qui se diffusent subtilement et explosent parfois, une langue originale totalement réinventée après la guerre de Corée avec un alphabet mais où les syllabes et ‘mots’ ressemblent (pour un occidental) à des idéogrammes (la Chine est proche !), des principes, une élégance féminine et une retenue contenue qui s’imposent sans bavardage avec une envie très forte d’apprendre qui m’a laissé admiratif lors de ma visite à Yonsei university et une merveilleuse bibliothèque.



Quant à la relation avec la Corée du Nord, c’est un peu comme les « dramas » cités ci-dessus : plein de suspense, dangers, proximités explosives et des émotions complexes. Mais, comme elle le fait depuis plus d’un 1/2 siècle, la Corée du Sud avance avec détermination et parfois un petit sourire, prêt à écrire le prochain chapitre de son histoire unique. Nous en reparlerons… Ceci m’interroge profondément depuis longtemps ainsi que le rôle de l’Occident avec ces deux pays qui sont officiellement encore en guerre.

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